Kalle Rovanperä a renforcé ses espoirs de remporter le titre de champion du monde des rallyes de la FIA avec une victoire dominante au Kenya Safari Rally dimanche après-midi.
Le Finlandais de 21 ans a réalisé une performance irrésistible pour remporter la quatrième victoire de la saison dans une semaine de rêve pour l'équipe Toyota Gazoo Racing, qui a obtenu le top quatre pour la première fois en 29 ans.
Rovanperä ne s'attendait pas à gagner ce rallye. Il est arrivé au Kenya avec une confortable avance de points et a minimisé ses espoirs de gloire, partant du principe que tout point gagné lors de la manche la plus difficile du championnat serait un bonus.
Mais la mentalité de "remporter n'importe quel point" avec laquelle il a joué a été immédiatement jetée par la fenêtre vendredi après-midi lorsque le "jeune prodige" a remporté la première place devant son coéquipier de GR Yaris, qui n'est rien de plus que le champion du monde en titre, avec 8 pilotes. championnats de son histoire, le Français Sébastien Ogier, qui a crevé et s'est arrêté pour changer une roue dans la dernière spéciale de la journée.
Malgré tout, une situation quelque peu inconfortable pour le jeune Rovanperä, par rapport au coéquipier champion. Il s'est vite fait dépasser samedi matin, lorsqu'il a renforcé sa position de leader et prospéré dans les conditions humides des pistes, dans une période de course où les pluies ont fait s'effondrer bon nombre des espoirs de ses rivaux.
L'importante marge de 40,3 secondes qu'il a prise dans la finale de dimanche a été prolongée en ajoutant à nouveau deux meilleurs temps dans les spéciales, pour que le jeune termine le difficile parcours de quatre jours avec 52,8 secondes d'avance sur Elfyn Evans en tête du quatuor Yaris.
Il mène désormais le championnat de 65 points avec sept étapes encore à boucler au calendrier WRC 2022, tandis que Toyota a prolongé l'avance de 62 points chez les constructeurs.
"C'est génial", a déclaré Rovanperä. "Je dois dire que ce fut le rallye le plus difficile que j'ai jamais fait et, pour être honnête, nous devons juste remercier l'équipe."
"Avoir quatre voitures comme celle-ci sans aucun problème signifie que c'est clairement la voiture la plus solide et la plus rapide. L'équipe a fait un travail fantastique."
Le Gallois Evans a eu du mal avec son résultat troublé du dernier tour en Sardaigne en jouant sans retenue. Une crevaison sur la SS10 était une frayeur mineure, car les essuie-glaces non fonctionnels ont également conduit à des moments gênants lors du bain de boue de samedi.
Il a terminé avec 49,9 secondes d'avance sur Takamoto Katsuta, qui a scellé des podiums consécutifs à Safari après avoir terminé deuxième l'an dernier. Le pilote japonais a gardé un œil sur les rétroviseurs avec Ogier derrière et a terminé avec 27,6 secondes d'avance sur l'octuple champion du monde.
Ogier - vainqueur du Safari l'an dernier - avait des émotions mitigées vers la fin du rallye. Au problème de pneus de vendredi qui l'a mis hors course, s'est ajouté le temps perdu samedi, lorsque le moteur de la Yaris a ingéré une partie du fameux sable de poisson africain.
La bataille tant attendue avec son compatriote Sébastien Loeb ne s'est jamais concrétisée non plus, puisque le nonuple champion du monde a abandonné vendredi avec la Ford Puma touchée par M avec des problèmes de moteur.
Cependant, Ogier était ravi de remporter plus de points solides pour Toyota lors de sa saison à la mi-temps seulement. Fait intéressant, la dernière fois que l'équipe a occupé les quatre premières places, c'était au Kenya en 1993.
Thierry Neuville, de Hyundai Motorsport, de Belgique, avait plus de 10 minutes de retard à la cinquième place du classement général, malgré une pénalité de 10 minutes lorsqu'il s'est écrasé dans un arbre et n'a pas réussi à terminer la finale du Sleeping Warrior de samedi.
Ce fut un week-end à oublier pour le constructeur coréen, puisque la i20 N a quitté l'Estonien Ott Tänak samedi dans l'avant-dernière étape et a abandonné pour la deuxième fois en raison d'une panne de direction assistée dimanche. Pourtant, ils ont laissé le Kenya deuxième et troisième du championnat, Neuville marquant cinq points de bonus avec sa victoire à la Wolf Power Stage.
L'Irlandais Craig Breen a redémarré après "être allé tôt à la douche" vendredi et a fini par mener M-Sport Ford à la sixième place du général, malgré des problèmes de suspension qui ont affecté son Puma Rally1. L'équipe britannique a également connu un parcours difficile avec son compatriote Gus Greensmith hors de combat lors de l'ES8 et le Français Adrien Fourmaux succombant à des problèmes de suspension qui ont affecté sa voiture peu de temps après.
Breen a pris pied quand Oliver Solberg s'est arrêté au milieu de la route avec le filtre à air de sa i20 N rempli de poussière, provoquant l'annulation de la spéciale d'ouverture de dimanche. Le jeune Suédois a fini par rouler à nouveau, mais a été victime d'un problème mécanique dans les dernières étapes et a chuté au 10e rang.
Le pilote grec Jourdan Serderidis avec un Puma Rally1 privé a navigué en douceur à travers le Safari Rally Kenya pour terminer septième au général, suivi de Loeb et du Polonais Kajetan Kajetanowicz, qui ont remporté une victoire catégorique en WRC2.
Le WRC revient en Europe pour le Rallye d'Estonie (14-17 juillet) en début de seconde partie de saison.
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